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Voici pour terminer quelques lignes extraites, non pas d'Hésiode ou de Pindare, mais de deux articles récents parus dans
le Figaro et le Nouvel Observateur, et ayant pour sujet l'aventure de l'Univers.
L'un d'eux est signé par Jean-Pierre Luminet, astrophysicien et directeur de recherches au C.N.R.S.
Il commence son article ainsi:

Ordre et Beauté.
" L'invisible, c'est d'abord l'idée, qui fonde toute la cosmologie rationnelle, selon laquelle il existe une harmonie invisible qui structure l'Univers.
Cette idée remonte à Héraclite qui disait :

Nature aime à se cacher.
L'harmonie de l'invisible, plus belle que l'harmonie visible.

Cette phrase sublime contient en germe toutes nos théories".
"Pour les anciens, l'Univers ne se réduit pas aux apparences. Pour le comprendre, il faut un langage secret -la géométrie, les mathématiques ou le langage de la Musique selon Pythagore- seul à même de traduire l'harmonie qui sous-tend la diversité du visible".
"Car le mot Cosmos signifie ordre et beauté".

La matière sombre.
"Le mystère ne fait que grandir et l'étendue de notre ignorance augmente à chaque révélation. La matière dite normale, que nous percevons avec nos téléscopes -composée de noyaux faits de protons et de neutrons entourés d'électrons- ne représente peut-être que 1% de la masse totale de l'Univers. Cela suppose, pour le reste, la mystérieuse et imposante présence d'une "matière sombre" dont nous ignorons tout."
"Et c'est cette matière sombre qui gouverne le destin de l'Univers à grande échelle".

La matière ombre.
"Elle n'a rien à voir avec la matière sombre. Le concept de matière ombre a été proposé par une théorie de
"super symétrie" selon laquelle il y aurait quelque part un Univers-Ombre, qui ne se manifesterait à nous que de manière fantomatique et qui contiendrait une contrepartie de tous les phénomènes physiques.
Cet Univers-Ombre aurait sur notre Univers un effet très léger, très subtil, comme celui de notre ombre..."

Un vide bourré d'énergie.
Là ou il n'y a pas de matière, il y a quand même quelque chose. Au moins de l'énergie, avec une densité constante dans
tout l'espace. Des particules y apparaissent et y disparaissent, dans un incessant mouvement, une fluctuation.

Le vide quantique.
"C'est la forme supérieure de l'invisible, qui rappelle ce que les Anciens appelaient la Quintessence, 'la cinquième essence'. En l'absence de toute particule, de tout champ de matière, en l'absence de tout, il y a tout de même quelque chose !
Un niveau d'énergie, qui fluctue à très petite échelle,
comme les vagues de l'océan. L'énergie latente de ce vide se matérialise parfois en particules, qui naissent spontanément de ce qu'on croit être rien".
"Mais ce n'est pas rien. C'est de l'énergie. C'est ainsi que l'Univers serait né : à partir d'une fluctuation quantique du vide. On a émis l'idée que ces fluctuations auraient engendré une sorte d'écume composée de bulles d'Univers.
Ainsi on arrive à ce concept fou : notre Univers, avec toutes ses étoiles et son valeureux Big-bang, n'est peut-être qu'une bulle parmi des milliards de bulles qui errent sur un Océan de vide quantique..."


 * * * * *

    Comme on peut le constater, le discours des astrophysiciens contemporains, même s'il utilise un langage différent,
n'est pas très éloigné de la vision des anciens. Le savant (qui est également poëte) cite Héraclite.
Mais les découvertes du savant (la matière sombre, la matière ombre et la conception fantastique d'un univers bulle
flottant sur un océan d'énergie), renvoient le chercheur en Hermès aux traditionnelles évocations du Subtil et de l'Epais,
du Feu secret, ainsi qu'à des doctrines plus archaïques où il est fait mention du connu, de l'inconnu et de l'inconnaissable...
Sans oublier la Radiance Primordiale et la Grande Nuit originelle.
Quant à l'harmonie secrète,  "qui sous-tend la diversité du visible", que tout adepte se doit de retrouver et que l'auteur cite en première partie de son article, tous les textes sacrés ou hermétiques en parlent.

    Pourrait-on, sans outrepasser nos droits à l'analogie, comparer l'Energie sombre qui représente 70% de la masse de l'univers - et dont la nature exacte demeure encore inconnue- avec le Noun de la Tradition Egyptienne.
Le Noun, entité mystérieuse des origines, dont la présence perdurait après la phase de création et qui se tenait derrière chaque chose créé, menaçant de les engloutir au moindre déséquilibre...
Les Anciens avaient-ils découvert et présentés -sous d'autres formes et avec un langage différent- ce que les équations
de la science contemporaine se proposent aujour'hui d'analyser...
Mais n'étant pas spécialiste de la physique quantique, ces quelques lignes ne sont présentées qu'à titre de reflexion philosophique.

Alors, Chaos, Okéanos ou Noun ?
Il serait intéressant de comparer "l'apparition fulgurante de l'Univers dans la fente béante spatiale et non temporelle"
du Chaos grec, avec l'origine du premier Soleil de Conscience qui s'élança du Noun égyptien, sans oublier le fleuve
Okéanos et sa prodigieuse descendance de Vie et d'écume...

Mais l'étude des cosmogonies comparées est chose longue et difficile...

 

Au commencement était Chaos...

j'ajoute à titre personnel : au commencement était l'Energie.

 



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